mercredi 31 décembre 2008

Dernier message avant 2009

On n'a pas le courage de faire les voeux comme il le faudrait, car nous sommes tous crevés, et on ne va pas attendre le tournant de l'année. Les maladies nous ont terrassés.
Enfin, de la part de tous les Soleils présents (Divna, Miona, Lena, moi, et mes parents), nous vous souhaitons une très, très belle année 2009.
Et mon souhait personnel est que cette foutue crise soit accompagnée de mesures, de leçons et d'une forme de justice. Pour le reste, on verra après.
Ah oui !, et bonne santé 2009 à tous. Car c'est aussi très important, ça, en fait, mine de rien.
RRrrrrrnNNNnnnflllnrg A-Tchoum!

lundi 29 décembre 2008

Fin d'année en France (bis)

Nous sommes à Montpellier depuis vendredi dernier, et hélas ça commence plutôt mal, avec Lena fiévreuse et Divna qui se sent tomber malade. Miona, celle qui a passé une semaine malade juste avant le voyage, s'en sort très bien, elle est en pleine forme. Et moi, pour le moment, je passe à travers en croisant les doigts.
Deux malades, c'est déjà assez pénalisant.
Lena est moins chaude depuis ce matin, mais je préfère éviter les faux espoirs, malgré les deux dernières nuits assez douloureuses.
Alors nous avons annulé nos premières sorties, mais nous avons toujours prévu de partir demain pour passer le réveillon vers Perpignan, famille et amis. On va voir comment vont les malades. Nous avons RDV chez un pédiatre demain matin pour les 9 mois de Lena (presque 10 en fait), on en aura le coeur net.
Tchao !

mercredi 24 décembre 2008

Joyeux Noël !

Toc toc ! Ouvrez, c'est la police !
mais non, c'est le père Noël
.
Titaïna, terii, Chiara, Kylian, Louis, Roman,
Kyara, Noa, Anne-Charlotte, Diego, Eliott, Côme & tous les autres, il passe chez vous ce soir, alors on vous souhaite plein de cadeaux parce que vous avez été très sages cette année. Ici, ce n'est pas vraiment une tradition, mais il est passé à la faculté de Divna, nous apporter des cadeaux pour Lena & Miona. On commence d'ailleurs à voir des papas Noël et des décorations "à l'occidentale" dans les rues. Coca Cola va-t-il vraiment gagner ?
Invention géniale d'une marque de soda ou véritable tradition millénaire, Miona s'en fout tant qu'elle reçoit des k-dos. Et dire que j'ai été comme elle, inconscient et mal informé...
J'ai oublié de dire qu'elle est restée depuis jeudi dernier chez sa grand-mère, en quarantaine pour cause de maladie virale fièvreuse, et qu'elle n'est revenue qu'aujourd'hui à la maison. Elle va beaucoup mieux, espérons que ça tiendra jusqu'à vendredi.

Demain, bagages. How how how!

dimanche 21 décembre 2008

Fin d'année en France

On a une semaine chargée en rendez-vous et en travail, et vendredi 26, nous décollons pour Mtp.
Après une halte de 3 jours là-bas, nous allons commencer par un séjour dans ma famille, puis nous reviendrons autour du 3 Janvier à Mtp.
Nous allons retrouver notre appartement, notre "locataire" repart un peu en famille et passera le reste du mois de janvier chez une amie. On peut se permettre de voyager légers, seulement les enfants et quelques affaires vitales. C'est l'avantage de partir en voyage pour se retrouver chez soi :-)
Enfin, nous reviendrons à Belgrade le 25/01.
Nous avons gardé les abonnements téléphone & internet en France, alors nous serons joignables "comme avant", même le mobile.
Je précise également que mon fidèle ordi reste ici, alors il faudra nous téléphoner ou envoyer les messages à emailto:divna@free.fr car elle amène son portable.
Divna aura aussi du travail, car elle doit voir sa directeur de thèse avec un début de thèse, préparer l'édition d'un article et je-ne-sais-quoi-d'autre. De mon côté, je passerai juste narguer les collègues et me pâmer devant les nouveaux locaux d'Ubi. Les filles resteront un peu plus que nous chez mes parents, ils l'ont bien mérité.

Notre appartement d'ici va être vide, mais j'espère que la belle-famille s'en servira un peu quand même.
Nous leur abandonnons aussi notre voiture, elle va au moins servir à Mirna & Milan pour partir passer le nouvel an à Bor.
Et puis à eux les joies des grands centres commerciaux tout neufs de Novi Beograd, la nouvelle ville !

Quant à nous, on va faire sans voiture et sans argent, à Montpellier. Ca nous apprendra.
On compte sur vous pour ne pas nous ennuyer, à bientôt !

lundi 15 décembre 2008

Le Danois fou

Il fallait absolument que je vous raconte (y'a encore quelqu'un ?) un personnage croisé au hasard des rencontres internationales.
D'abord, il n'a pas de nom. C'est l'homme sans nom, comme Clint Eastwood, ou Nobody.
Si si sérieusement, on ne s'adresse plus à lui par son nom depuis 7 ans.
Dans un sens, c'est normal, puisqu'il est mort, le monsieur.
Alors il ne le donne pas, même à ses amis, collègues ou hôtes. Il préfère qu'on ne l'appelle pas par un nom, d'ailleurs. Et pourtant il me semble qu'il en a trouvé un autre pour l'état civil, celui qu'il a lu sur la sonnette en arrivant dans le logement qu'il occupe depuis qu'il est mort. Donc ce mort vivant a pris l'identité du locataire précédent, et puis...
...Et depuis, il ne mange que des bananes. Sérieux, c'est bien ce que j'ai entendu.
Tout ceci a l'air étrange, comme ça, d'autant plus que je sais bien peu de choses de cet énergumène, alors j'essaie de relater les choses comme je les ai entendues durant la soirée, sans avoir fait de recherches sur lui depuis la rencontre. Tout n'est pas crédible, mais je crois qu'il faut lui laisser une part de légende, il le mérite.

En gros, ce grand Danois d'une trentaine d'années, mince, au visage émacié, papa marié, écrivain, auteur de théâtre, chanteur et activiste politique, s'est déclaré mort en 2001. Je ne connais pas les détails, mais il a disparu un moment pour le monde entier, famille & amis compris. Puis une nouvelle entité est apparue, une "raison sociale" seulement dédiée à la mémoire du défunt.
Et cette "société" d'un seul homme continue à produire des écrits, pièces de théâtre, chansons, évènements artistiques ou politiques partout dans le monde. Il ne veut plus exister en tant que personne, cela l'aide à vivre d'une façon différente les choses, et à être ouvert à tout et tous, pourrait-on dire. Ce Personne est un nomade ne possédant pas grand-chose, un citoyen critique du monde.
Mais finalement ce Personne est aussi très sympathique, il a une présence scénique impressionnante, se veut un pourfendeur des idées reçues, un dénonciateur de la globalisation des idées et de la "fausse" démocratie. Et un sacré gaillard, qui est allé au bout de son idée et voyage toujours là où ça craint (je ne parle pas de la Serbie, mais plutôt de l'Irak ou l'Iran par ex.).
Ca me fait vraiment plaisir de voir qu'il existe un type pareil.
Et en fait il était invité pour quelques jours par le département des langues scandinaves de la fac, chez la soeur de Divna. Il devait juste tenir une conférence, mais il a aussi tenu à improviser un concert le 21 Nov dans un café, parfaitement organisé par Mirna. Comme elle le trouvait intéressant et à notre goût, elle nous a proposé de venir l'écouter.
Après le concert, nous nous sommes posés pour discuter, une soirée vraiment passionnante, grands mercis au défunt Claus Beck-Nielsen (je viens juste de faire une recherche, j'ai pas trop écrit de conneries) et à Mirna pour nous l'avoir fait rencontrer.

Miona en Serbie

Si vous avez vu les photos les plus récentes de Miona et de Lena, vous avez pu voir combien elles sont en forme. Elles ont la belle vie ici, on peut le dire.
Miona va à la crèche tous les matins en semaine, jusqu'à 16h30 env. Elle a plus de 3 ans, mais ici, c'est la crèche jusqu'à 7 ans, âge d'entrée dans le système scolaire. Les crèches sont publiques ou privées, la différence est dans le prix et dans l'attente après inscription. De toute façon, il n'y a pas de structure gratuite, ce qui est surprenant.
J'en parle aussi, car il y a débat en ce moment, à propos de la sauvegarde des maternelles en France, et ce qu'on peut leur envier, c'est leur gratuité. Pour le reste, niveau des équipes d'encadrement, tenue des établissements, activités proposées, cantine, le système serbe est à la hauteur, et l'absence de classe maternelle ne donne pas des adultes moins instruits que chez nous.
Donc, pour un plein temps en "kindergarten" public, il faut quand même compter 7400 dinars par mois et par enfant, ce qui revient à presque 100€. C'est dégressif & partiellement indexé sur les revenus, et c'est bien sûr bien moins cher que dans le privé. Pourtant
on peut considérer que c'est inaccessible pour beaucoup, car cela doit presque représenter 30% du revenu moyen ici. Ceux qui ne peuvent pas doivent confier à la famille proche, pas vraiment le choix.
Une chose un peu gênante au début, la crèche ferme à 17h. Cela correspond aux horaires de travail serbes d'avant-je-ne-sais-quand, mais de nos jours je dirais qu'il manque une heure le soir, c'est décalé par rapport à beaucoup d'emplois, surtout dans le privé. Pour nous ce n'est pas un souci, je suis dispo.
Pas encore d'accueil possible pour Lena, il faut attendre la 1e année.
A part ça, Miona "franzuskinia" (on l'appelle parfois comme ça là-bas) a plusieurs ami(e)s au kindergarten, et elle en parle souvent. Des garçons aussi, et il y a même un certain Luka, boule à zéro et tempérament de feu, qui lui fait des avances assez sérieuses (ouioui, sur la bouche ! Noa fais gaffe). La créche est divisée en 2 étages dédiés à 2 tranches d'âge, Miona est au RDC, chez les grands. Ils ont une cour, des salles de danse, théâtre, jeu, une cantine, une garde-robe. Le lundi et le mercredi matin, elle fait du ballet, vous n'imaginez pas comme elle est fière en tutu.
Il y a parfois des spectacles ou des sorties, comme ce mémorable spectacle de magie.
(A signaler quand même, les abonnements aux activités et les spectacles sont en sus)

Le mercredi soir, elle dort chez la grand-mère Vukosava et la tante Mirna, toujours avec grand plaisir.
La natalité en Serbie n'est pas ce qu'elle est en France (mais nous sommes champions, il faut le dire), alors il n'y a pas tant d'enfants de son âge autour de nous, je dirais 3 ou 4 filles et 3 garçons avec lesquelles elle peut
littéralement s'éclater. Ici on peut voir sa nouvelle amie Mila. Alors, comme partout, les liens se tissent par le biais des enfants, et on s'invite régulièrement entre parents amis, et tout ce petit monde se défoule pendant que les parents discutent et boivent. Et Miona se plaît tellement chez les autres, qu'elle demande TOUJOURS à rester dormir à la fin de la fête. Parfois ça chouine pas mal sur le départ.
Miona dort bien et ne fait plus de sieste après midi (ça ne se fait pas à la crèche).
Elle est toujours bilingue, le Français reste pratiqué car je le parle avec elle. Elle aime toujours sa cadette Lena, et Lena commence
aussi à apprécier les jeux de son aînée. Ca la fait marrer, et ça motive Miona.
Elle pourrait regarder les dessins animés toute la journée, bien sûr. En ce moment elle est très Bugs Bunny et Power Puff Girls, comme son père (Regardez Cartoon Networks !!). Mais ses icones papier glacé du moment, ce sont les Magical Winx, et elle est Layla pour les connaisseurs. Forcément, elle convoite aussi tout ce qu'elle voit chez les autres enfants, mais elle n'est pas colérique ou capricieuse, et on s'en sort bien. De toute façon sa tante Mirna pallie régulièrement à sa fièvre acheteuse.
Pas de grandes promenades à Kalemegdan depuis de longues semaines, moins de temps, et temps moins clément. Mais bientôt on se fera les grandes rues du centre décorées et illuminées pour Noël, c'est promis.

Voilà pour la grande, je parlerai de la petite + tard.

samedi 13 décembre 2008

Moitié décembre, déjà.

Puisque tout va plutôt bien, et qu'on a peu de temps, je fais un effort pour publier quelque chose sur un sujet qui intéresse tout le monde & tout le temps, LES ENFANTS !
Les nôtres, surtout.
Je vais écrire un peu plus dans un autre message, car nous allons manger, mais je poste au moins le lien vers nos albums photo Picasa, puisque j'y ai mis des nouveautés !!


A pluche, bonjour de tout le monde !

vendredi 5 décembre 2008

Quelques nouvelles

Bonsoir, il est presque minuit, l'heure du crime, alors je me dépêche de taper un mot.
Il s'en est encore passé, des choses, depuis 2 semaines.
Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai aussi pour mission de chercher des opportunités de boulot pour moi. Depuis notre arrivée, ce n'était pas ma priorité, mais j'avançais peu à peu dans les démarches, et la semaine dernière, j'ai fini par recevoir deux réponses : une d'une équipe de développement de Novi Sad (vous savez tous où c'est maintenant, hein) et une autre d'un (1 !) développeur de Belgrade.
Depuis, j'ai eu deux rendez-vous avec cette équipe, et je vais commencer à me tester sur 3DS Max pour travailler avec eux. J'ai repris en main la bête ces derniers jours, et ça fait du bien de se rafraîchir la mémoire, depuis le temps que je n'ai pas pratiqué de synthèse.
Il faut que je fasse une description de cette équipe. Société créée par un jeune passionné il y a 3 ans env., sur les ruines d'une précédente boîte moribonde. Tous des jeunes, une dizaine, travaillant chacun chez soi, menés par un "CEO" pas vieux du tout mais déjà professionnel, carré et pragmatique. Ils remplissent déjà des feuilles de temps, haha !
A première vue, ça me rappelle beaucoup ce que nous avons vécu dans l'embryon de Ubi "Pictures" Montpellier, mais avec beaucoup moins d'amateurisme et de liberté.
Ainsi, au moins, ils ont réussi à survivre jusqu'ici, avec 2 projets propres et de la sous-traitance pour un studio anglais. On va voir rapidement si un petit vieux père de famille peut s'intégrer dans ce petit groupe commando de jeunes loups. Et puis je compte aussi rencontrer le 2e développeur tout seul, par curiosité.

Encore une activité qui a bouffé du temps, ce qui explique l'absence de message depuis un certain temps. C'est assez compliqué de travailler à deux ici avec des enfants, surtout sans pièce de travail. On va bien voir quels arrangements on peut trouver.
Et pour l'anecdote "Question Maison", lundi dernier, la sortie d'eau chaude du chauffe-eau de la SdB a pété, provoquant une mini-inondation toute la matinée. Réparé l'après-midi, mais décidément on ne s'ennuie pas chez nous. Les infiltrations de la toiture-terrasse se sont calmées depuis le colmatage d'une gouttière, mais nous restons à l'affût, ça va nous retomber dessus, c'est sûr.
Sinon, et je fais vite, tout le monde renifle un peu ou se râcle la gorge depuis la vague de froid de la semaine dernière, mais nous allons bien. On continue aussi de voir du monde, Miona voudrait rester chez toutes les maisons qu'on visite (une future squatteuse), on vient de nous prêter un parc bébé pour Lena (qui reste maintenant assise, fait presque du quatre-pattes et aimerait visiblement marcher assez vite), et j'ai même pu voir un concert des Residents.

Bonne nuit à tous les noctambules, dodo maintenant.

jeudi 27 novembre 2008

Neige & moisissure

Salut tous,
de la neige est tombée il y a quelques jours, lundi dernier il me semble -ma mémoire n'est plus si bonne. Super ! de la neige ! Pas beaucoup, au total, et il en reste juste un peu de-ci, de là.
Mais avant la neige, nous avons eu de la pluie toute l'après-midi, ce qui a fait dire à Divna, au crépuscule :"Oh regarde les tâches de moisissure au plafond, elles ont grossi, non ?"
Et oui, nous avons depuis fin Septembre 2 tâches dûes à une infiltration d'eau de la toiture, réparties de part et d'autre du mur du salon. Divna et sa famille l'avaient vu venir au moment de l'achat de l'appart, la qualité de rénovation et de l'étanchéité de la toiture-terrasse laissant à désirer. Elles ont obtenu une garantie d'un an de la proprio qu'on va peut-être faire jouer.
Donc, elles (les tâches, pas Divna & sa famille) avaient grossi et étaient devenues vertes, avec une pluie qui ne s'arrétait pas. Ni une ni deux, il fallait trouver une parade d'urgence à cette vilaine infiltration. Celle que j'ai trouvée était de placer notre parapluie du mieux que je pouvais à l'angle suspect de la toiture-terrasse.
A l'aide d'une corde, je l'ai arrimé à un poteau, craignant qu'un peu de vent le fasse basculer dans la cour intérieure. Et j'ai parachevé mon oeuvre en couvrant les fissures dans l'étanchéité les plus moussues, grâce à quelques carreaux & une planche trouvée là-haut.
J'étais satisfait et frigorifié, mais il fallait tenter quelque chose.
Et la neige est arrivée un peu plus tard dans la soirée, par surprise. Alors il a bien fallu que je monte débarrasser le parapluie des Kgs de neige déjà tombés, avant de nous coucher. Et au matin, le parapluie était suspendu au-dessus de notre mur, juste maintenu par la corde. Ouf !
Je ne sais même pas si ça a servi à grand-chose, car de toute façon le mal était fait.
Si un génie ici a une autre idée de couverture, je prends. Maintenant on le sait, il y a de gros travaux à prévoir pour plus tard. En attendant, on va se faire une réunion de crise samedi pour trouver une solution efficace à court terme.
Et il paraît qu'il va pleuvoir demain...

dimanche 23 novembre 2008

Bon anniversaire Divna !

Le 21 Novembre, avant-hier, c'était l'anniversaire de Divna !

Et comme si vieillir d'un an n'était pas assez de douleur, elle a du subir le pire des châtiments :


SHOPPING !

Accompagnée de son coach relooking, la célèbre Mirna S., elle a dû entrer dans des boutiques branchées, faire le tour des présentoirs, poser des questions à des vendeuses, répondre à des vendeurs insistants, essuyer des propositions d'achats dispendieux, voir des choses de goût atroce, et même essayer des vêtements. Et si malgré ses protestations, elle a quand même acheté quelques choses, elle a réussi à éviter le salon de coiffure !

L'année prochaine elle aura fui très loin à l'approche de cette date.
A pluche !

lundi 17 novembre 2008

Le shopping à la serbe

L'actualité est calme pour nous, alors il y a de nouveaux messages, vous l'avez remarqué.
Et je continue, même si tout le monde s'est lassé.
Cette fois, voici quelques infos sur la vie quotidienne d'ici, en particulier les achats. J'en vois ricaner, mais c'est important, même ici.
Déjà, quelques généralités, je passe en mode guide de voyage. Alors, les commerces sont en général ouverts très tôt, mais peuvent aussi fermer assez tôt. Auparavant, la journée de travail démarrait tôt, sans aucune pause jusqu'en milieu d'après-midi. D'où les repas décalés "à l'espagnole".
Mais les habitudes changent, et ils s'alignent de plus en plus sur la pause de midi, et une fin tardive. Le dimanche est la journée de repos de la majorité.
Attention, comme part
out, un domaine n'est pas touché par ces disparités d'horaires, c'est la restauration, présente partout, tous les jours et à pratiquement toute heure, comme les petits bureaux de change, aussi ouverts 7/7 et 24/24. Pas tellement pour les touristes, mais pour les serbes qui veulent épargner ou qui sont payés en devises étrangères, ou bien qui veulent effectuer certains gros achats, très souvent en €.
Beaucoup d'épiceries aussi, équivalentes de l'"arabe du coin", très pratiques.
Le commerce ici est avant tout de proximité. Les gens n'achètent pas tant que ça, utilisent les transports en commun (peu ont une voiture), et ils sont un peu moins pressés par les horaires que nous.
Cela signifie que les commerces sont assez petits (pas facile de construire grand intra muros), et situés un peu partout en ville. Et de fait, la petitesse des échoppes diminue le choix des articles disponibles, et c'est la principale difficulté pour l'occidental. Déjà, il faut bien cibler son besoin, car les magasins sont souvent dédiés à un type de marchandises, et les plus généralistes proposent peu de choix. Pas facile de se décider pour un modèle de halogène quand on en a vu 6 pas convaincants en se tapant 3 magasins différents séparés par 15 min. de transport. Je comprends qu'on finisse par prendre le moins moche sans se prendre la tête, ce que fait généralement Divna, mais c'est dur pour moi, pauvre Olivier.
Une autre contrainte de Belgrade est qu'il y a peu de parkings, c'est aussi vrai pour les magasins, donc les véhicules des clients sont souvent garés en double file.
De toute façon, la meilleure façon de shopper ici, est d'avoir un grand réseau social. Quelqu'un saura forcément indiquer le meilleur endroit pour chaque besoin, les horaires, le parking. Donc, la meilleure chose à faire avant tout déplacement acheteur, est de se renseigner.
On peut se dire que c'est naze, mais je pense que c'est similaire à toutes les vieilles capitales européennes, et à la France d'avant la grande distribution, celle de "avant-c'était-mieux".
Moi, je m'y fais, c'est pas compliqué.
Mais il y a aussi des marchés où l'on trouve vraiment de tout, et pas seulement l'alimentation fraîche. Et quelques grandes surfaces sont récemment apparues, certaines du type hard discount (Metro), et d'autres carrément chicos, ça fait bien, pour un serbe, d'aller dans un de ces grands supermarchés.
Comme dit Divna, nous on en revient, eux ils y arrivent.
Et on peut aussi trouver des "boutiques chinoises", des sortes de fourre-tout remplis de produits d'importation chinoise, pas chers et de qualité douteuse. La communauté chinoise est en effet arrivée en masse depuis le milieu des 90's, et elle a d'ailleurs implanté un petit Chinatown en banlieue, 2 bâtiments simulant Hong-Kong en miniature. En ce qui nous concerne, nous avons un grand marché, plusieurs épiceries, un supermarché, une poste, des banques, presque tout à portée de mains.
Pour les paiements, les cartes bleues marchent à peu près partout
maintenant, pas de soucis. Et comme les banques ont poussé comme des champignons depuis le début 2000 (c'est incroyable), on trouve aussi plein de distributeurs automatiques.

D'ailleurs je vous laisse, on doit acheter
des chaises de cuisine & un porte-manteaux pour les petites.

dimanche 16 novembre 2008

Et la fin Octobre, alors ?

Allez, on va passer rapidement sur ces 2 semaines.
Rien d'exceptionnel de toute façon : des opérations administratives, assez de travail pour Divna, des sorties en famille ou entre amis, les enfants.
Sauf que... en s'approchant du 31/10, une chose se faisait de plus en plus pressante. Le département de Lettres Classiques d'ici avait organisé un colloque international sur le thème du "Drame Antique" le 31/10 et le 01/11. Et comme Divna a réussi à y faire venir Mlle Noël, sa professeur de thèse de Montpellier, pour 2 interventions publiques, et son ami, nous nous sommes mis en tête de leur organiser leur séjour d'une semaine. Hormis ça, Divna avait sa propre intervention à préparer, mais également une certaine participation au travail de Mlle Noël, plus sa traduction intégrale en Serbe pour le public !
Alors nous avons abandonné nos petites la dernière semaine chez la grand-mère et la tante, car il est impossible pour Divna de travailler correctement avec une présence enfantine avide d'attention.
C'est souvent proche d'un travail de moine, il faut le savoir.
Et elle a travaillé d'arrache-pied 2 jours, et le couple de profs français est arrivé, et le colloque a débuté. Et tout s'est très bien passé. Pourtant, curieusement, Mlle Noël se stressait autant que Divna, malgré sa plus grande expérience, et en fait les deux se sont senties assez proches dans l'appréhension de leur intervention.
Mais elles ont été plébiscitées, malgré des sujets ardus.
Pour ma part, je me rendais utile en assurant la couverture photographique de l'événement.
Les autres sujets abordés étaient variés, souvent intéressants, et les autres intervenants se sont révélés assez sympathiques pour que des intentions de collaborations futures se tissent lors de conversations multilingues animées.
Les collègues de Divna étaient également ravis de l'expérience, et l'atmosphère s'est détendue très vite, ce qui n'est pas acquis avec ces gens-là.
Ca faisait vraiment plaisir de balader ce couple d'universitaires toujours enthousiastes, et ils en ont bavé.
Nous avons visité les coins touristiques, ingurgité quelques kilos de grillades, fait un tour à Novi Sad (en Voïvodine, au Nord), torché 2 superbes monastères, beaucoup discuté, plaisanté.
Et du coup, Mlle Noël se devait d'aborder le sujet qui fâche : la thèse de Divna, à finir pour l'année prochaine. Elle a du pain sur la planche, on n'est pas près de revoir nos fillettes.

Mais je plaisante!, car on les a retrouvées peu de temps après le départ des invités, avec grand plaisir. Surtout qu'elles avaient eu des cadeaux de Mlle Noël.
Tout le monde a eu besoin de repos après ça, mais ils ont tous envie de recommencer, je crois.

PS : L'intervention de Divna a été enregistrée, et elle sera diffusée sur une radio serbe mardi 19/11. Au cas où, hihi...

12 Octobre : train-train pas quotidien

Hello!
Puisque je n'ai absolument pas eu la possibilité de faire de l'actualité au-jour-le-jour, je me retrouve à faire un texte qui va encore parler du mois précédent. Toujours pareil.
En fait, je me rends compte qu'un Blog, c'est surtout un moyen supplémentaire d'avoir des regrets.
Le 12 Octobre, nous avons fait un voyage touristique intra-Serbie. Une journée à Sremski Karlovci, dans le nord, vers la Hongrie. La ville est charmante, mais ce qui fait la valeur du voyage, c'est aussi le moyen de transport. Si on tombe bien, et c'était notre cas, on a droit à un train à vapeur, un vrai.
La ligne s'appelle "Romantika", et ce train roule un week-end sur deux.
C'est une expérience intéressante, qui fleure bon l'amusement enfantin.

Déjà, la vision de la locomotive avant le départ est assez grisante. Elle est exactement "comme avant", très bien entretenue, bielles luisantes, la cabine avec toutes les commandes, hum, primitives, et la gueule de la chaufferie, la vapeur sortant d'un peu partout, l'énorme tas de charbon dans le wagonnet suivant la motrice, les mécanos format Jean Gabin en bleu de travail d'époque, ça a de la gueule. On est bien content d'être sur le quai, attendant le sifflet. C'est gamin, mais on ne connaît ça que par les maquettes et les films.
D'ailleurs un paquet de photographes et d'admirateurs sont présents, juste pour voir le départ.
Pas beaucoup de confort, tout l'intérieur est en bois pour la seconde classe, mais les sensibles peuvent aller en première.
Le départ donné, ça bouge, ça fait du bruit de partout, mais ce n'est pas un tortillard, c'est une loco puissante, et ça va assez vite à plein régime. En tout cas c'est grisant.
3 choses m'ont particulièrement étonné : le plaisir de se poster sur les plate-formes entre wagons à l'air libre, l'odeur de la fumée de charbon et surtout les escarbilles qui volent un peu partout. Je ne réalisais pas le danger de la chose, mais mon pull-over en laine a depuis quelques trous. C'était périlleux les voyages, avant.
Ensuite, la petite ville de Sremski Karlovci nous a accueillis pour la journée. Ambiance plus tranquille qu'à Belgrade, la taille y est pour quelque chose, mais les mentalités aussi. Les habitants de cette région, la Voïvodine, sont réputés pour leur flegme. L'architecture rappelle plus les fioritures de l'empire austro-hongrois.
Je conseille le vieux lycée historique, toujours en fonction, mais visitable les jours non-ouvrables. Les intérieurs sont très colorés, parcourus de motifs, bref c'est assez chargé, mais de bon goût.
Nous avons ensuite délicatement dévoré de bonnes viandes, tripes et poissons grillés sur la place du village, avant d'aller se promener au bord du Danube. L'endroit est joli, si l'on occulte un complexe hôtelier que je qualifierais de pharaonesque.
L'hôtel n'est pas si moche en fait, puisqu'inspiré d'un châlet savoyard (voyez vous-mêmes), mais au bord du Danube, à l'arrière et sur des centaines de mètres, ils ont construit une sorte de grand embarcadère à étages -imaginez une base de sous-marins extérieure- toute en béton de moyenne qualité. Ses promoteurs doivent y voir une promenade romantique, mais le béton armé, c'est pas sexy. Je ne mentionne pas quelques bas-reliefs "ammonites et coquillages" qui seraient kitsch si le béton était coloré.
Juste à côté, heureusement, une paillotte qui accueille les nombreux pêcheurs du coin et une grande terrasse offrent un peu plus d'authenticité et de calme. Il faut dire que l'hôtel accueillait un mariage.
Et enfin, nous avons fait un tour en bateau en compagnie d'un best-of de Bob Marley, pour clôre cette très belle journée hors de Belgrade.
Au revoir !

mardi 11 novembre 2008

Fallait pas rêver ! (la crise)

Bien peu de rapport avec la Serbie dans ce texte, mais y'a pas que la Serbie dans la vie.
Et puis on est citoyens du monde, non ? Moi, oui.
Déjà plus d'un mois que les premiers signes d'explosion/implosion du système financier ont atterri en tête des préoccupations des banquiers de finance, puis des politiciens, puis des media, puis des gens "moyens". Du moins, c'est ainsi que je vois la chronologie des évènements.
Moi en tout cas, je me range dans la dernière catégorie, les moyens, également appelés victimes. Et les premières dégringolades de banques me donnèrent des frissons.
Les frissons de celui qui pensait avoir eu raison, alors que la réalité rattrapait enfin les folies spéculatrices et l'argent facile, puis l'espoir fou d'une bonne prise de conscience, un peu les mêmes sensations ressenties à la vue du final de "Fight Club", voire à la chute des Twin Towers ou à l'écoute du dernier Noir Désir, héhé.
En effet, je suis socialiste, au sens où je considère qu'une société ne se bâtit pas sur une somme d'égoïsmes. Je ne suis pas non plus pour le nivellement et l'effacement de l'individu, donc pas vraiment communiste. Mais l'époque donne bien envie de le devenir, juste par réaction.
Je plaide donc pour une solution au milieu, en tout cas pas dans les extrémismes (religieux, philosophiques ou économiques).
Alors je me méfie donc depuis toujours de l'économie dite "de marché", pour quelques raisons propres et beaucoup, beaucoup d'effets pervers. Je pourrais citer pèle-mèle l'encouragement au manque de scrupules, l'uniformisation des idées et des goûts, l'irresponsabilisation, la liberté de faire aussi des conneries, la recherche de la facilité et de la vitesse menant à l'impatience et au manque de réflexion, la valorisation délirante de valeurs artificielles (star-system & peopeulisation délirants), etc, etc...
Alors voilà : il y a de cela des années, portés par l'idée que : (spéculation + crédit) x croissance = argent², des dirigeants et des génies de la finance ont imaginé qu'on pouvait sûrement accélérer les choses, pour que ça soit plus passionnant et plus fructifiant.
Ils ont inventé des mécanismes opaques pour le reste du monde, qui leur permettraient de gagner encore plus, même en l'absence de vrai argent en amont. Pourtant ces gens n'avaient pas de quoi se plaindre, mais la nature humaine, laissée à elle-même, en veut toujours plus. Et comme la justice des crimes financiers est bien plus magnanime que celle des crimes de sang, pourquoi s'en priveraient-ils ?

Mais ces modifications importantes dans le moteur économique n'étaient pas innocentes. La belle machine allait forcément faire faire des embardées et manquer de carburant, ils ont bien dû y penser. Mais j'imagine qu'ils se disaient en pouffant "Après moi, le déluge. Moi je suis trop smart, et je serai bien à l'abri quand ça va tomber". Je ne pense vraiment pas qu'ils ont fait tout ceci pour aider plus de pauvres gens en difficulté. En tout cas, ce n'est pas aider quelqu'un que le faire vivre dans l'illusion.
Les subprimes sont une partie de l'illusion, mais vu les sommes injectées actuellement, je suis certain qu'un paquet d'autres "produits financiers" et autres spéculations ont fait des bulles.
Ca a bien marché, presque tout le monde est entré dans le bolide, sans être au courant des bricolages internes. Comme souvent, le manuel est trop compliqué. Et maintenant, tout le monde se rend compte qu'on arrive à la panne, que les mécanos de génie sont absents, et qu'il va faloir tous pédaler.
Pour ma part, je suis bien content de n'avoir jamais compté sur des placements financiers ou immobiliers, malgré les sirènes des conseillers financiers. Mon côté terrien/terroir, sans doute, qui me fait regarder de travers l'argent sans travail personnel. Et je me remémore souvent un employé de banque, croisé dans une soirée, me disant combien il adooore placer et spéculer sur les actions. Tout dans son attitude me faisait penser qu'il s'amuse beaucoup, et je suis sûr que c'est une des mauvaises tentations du système "la-finance-est-tout", ça excite comme au casino. Il a sûrement eu quelques sueurs froides et perdu de l'argent.
Mais aujourd'hui, même les non-joueurs ont perdu un peu. J'espère seulement que ceux qui ont beaucoup gagné sur leur tour de prestidigitation vont être pressés de rendre autant, si la justice fait son boulot, car je crois qu'on peut parler d'arnaque généralisée. Je vois bien l'ampleur de la tâche, peu de moyens VS les pouvoirs et l'ingéniosité des "coupables", mais ça serait la meilleure chose pour le "système".
J'ai d'ailleurs lu que les meilleurs d'entre eux ont déjà quitté depuis longtemps les banques d'investissement avec pertes & fracas, pour rejoindre les fonds spéculatifs, entre autres.
Haaaa ! Si tout cet argent (2000 milliards selon de récentes estimations anglaises) avait été utilisé pour équilibrer un peu plus le monde en aides ou en investissements sur de l'infrastructure, on aurait avancé un peu plus dans la bonne direction. * Soupir * Mais ce n'était pas assez égoïste, ça ne motivait personne.

J'arrête ici, pourtant il y aurait encore beaucoup à dire. Mais ça fait du bien.

* Mercis à Arrêts sur Images et d'autres sites, allez donc les voir, ils sont mieux informés que moi.
Arrêt Sur Images
L'Econoclaste
LaPompeAPhynance
L'EHESS

* Spécial merci aussi au colonel Ker avec lequel j'ai pu pour la 1e fois au cours d'une
mémorable discussion mettre en forme sous forme de paroles mon flot d'idées et de concepts sur l'économie et la bonne gouvernance du monde.
* Merci aussi et "bon courage" à Nicolas Sarkozy qui essaie en ce moment un nouveau costume. Il ne lui va pas bien, mais la mode a brutalement changé, et il aime les modes

dimanche 2 novembre 2008

Titre (de séjour)

Mes démarches pour obtenir un visa long séjour ont abouti mercredi dernier.
Vous savez que je suis pour l'égalité des sexes, alors par solidarité avec Divna, j'ai voulu moi aussi me compliquer les choses.
En fait, on nous a dit auparavant que ce titre de séjour long m'obligerait aussi à obtenir des droits d'entrée/sortie de Serbie. Un peu étonné de réaliser que ma nouvelle situation allait compliquer les choses par rapport à un séjour court, j'av
ais en tête de leur faire la remarque pour obtenir de bonnes raisons, ou même une rétractation avec excuses. J'apprécie toujours quand les choses trouvent une explication.
J'étais donc convoqué le 30/10 pour "quelque chose". Le matin, elle me prend mon passeport, et m'apprend qu'il faut revenir l'après-midi pour le récupérer avec le titre de séjour. J'étais un peu mécontent de devoir revenir le jour même, ce n'est pas à côté de chez nous, et ça m'a renforcé dans mon idée de ne pas me laisser faire.
Cet après-midi, mon passeport avec un pauvre tampon supplémentaire en main, j'ai donc osé poser ma question naïve : "pourquoi c'est moins bien, avec ce titre ?"
Comme sa réponse ressemblait déjà à "Mais qu'est-ce-qu'il veut, lui ? C'est comme ça et on n'en parle plus !", j'ai osé dire, l'air un peu gêné, que le système me semblait un peu "stupide" (gloupo en serbe).
Et là, c'est comme si j'avais insulté cette pauvre employée, Moi, l'être supérieur occidental donneur de leçons. Bêtement, j'attendais une remarque compatissante, un sourire blasé, je ne pensais pas qu'elle avait elle-même imaginé, écrit et patiemment construit tout ce magnifique système d'accueil de l'étranger, que je venais juste de rouler dans la boue.
Enorme rateau dans ma face, je n'ai rien obtenu, seulement les mêmes infos qu'avant,
le mépris de la bureaucrate en plus. Je suppose donc qu'elle a depuis fait de nouvelles lois, durci le système, que je suis black-listé, et condamné à résider sur le sol serbe jusqu'à l'intégration dans l'espace Schenghen.
On verra fin Décembre.

mardi 28 octobre 2008

De la conduite en Serbie

J'ai maintenant passé quelques heures en voiture à Beograd, et je peux me prononcer un peu sur mon ressenti de conducteur. En général, c'est bien mieux que ce que je craignais avant d'arriver.
Je n'ai pas encore eu de grosse frayeur, ni le sentiment de conduire un bateau gonflable au milieu de requins.
Il reste que les gens d'ici n'aiment pas perdre leur temps pour des considérations aussi inutiles que respecter les autres ou attendre son tour. C'est déjà le cas en France, mais eux ont obtenu le grade au-dessus, avec mention. J'ai l'impression persistante que la plupart des conducteurs d'ici ont à faire des trucs super-importants et méga-urgents à longueur de journée qui les habilitent à mépriser les autres. Quelques règles non-écrites mais bien utiles ici :
- Les voies réservées aux bus & taxis ne le sont que pour les trouillards et les vieillards.
- Les rails de tramway sont des voies d'accélération ou de dépassement idéales en cas de bouchon.
- Le feu vert n'attend pas. Hésitation = klaxons
- La voie de droite est une voie de stationnement très bien tolérée
- Le trottoir est aussi un parking
- Le klaxon est le meilleur moyen de dialogue entre conducteurs
- S'annoncer en klaxonnant permet de traverser vite un croisement en ville
- La ceinture (de sécurité) est superflue, voire dangereuse (blague entendue)
Mais il y a aussi des choses mieux pensées (qu'en France)
. Les feux annoncent les changements de couleur, des feux avec compte à rebours, des feux suspendus pour signaler les voies utilisables, beaucoup d'infos bien visibles sur le bitume.
Comme dans toute grande ville, la place de parking est très recherchée, mais plus qu'en France, les panneaux de "stationnement interdit" parfois présents n'ont aucun pouvoir dissuasif. L'observation des fautes tolérées et des choses non permises me permet de dire qu'il y a un grand pragmatisme chez les forces de l'ordre, le moindre mal est préférable au respect des règles qui engorgerait le trafic.
Tout simplement.
A part ça, la débrouille marche à fond, et l'entraide n'est pas une illusion. Pour changer ma batterie récemment déchargée, j'ai eu d'abord l'aide de Nenad, un voisin, puis d'un gentil employé de kiosque qui a sans broncher pris la batterie de sa voiture, l'a branchée dans la mienne juste pour la démarrer, puis a remis l'ancienne pour la charger un minimum en roulant. C'était plus simple que de rapprocher les voitures pour brancher les câbles sur les batteries. Et à mon âge, je suis sûr qu'il sait déjà tout de ce qu'il faut faire pour n'importe quelle panne. Et pas seulement lui, mais tous les humains du coin, contrairement à moi.
Ensuite, Nenad a pris le volant avec moi pour chercher le plus proche magasin de fournitures auto, et coup de bol, nous avons trouvé juste à côté un revendeur Fiat. Tout ça un dimanche matin, le jour des pannes.
Bref, maintenant je me sens bien en voiture. Bien, comme "je n'aime toujours pas conduire, OK, mais je n'ai pas encore accroché de saint protecteur au rétroviseur".
Sur ce, je devrais me bouger, il faut encore que je change mon essuie-glace arrière.

samedi 25 octobre 2008

Des Racines et des Ailes

Ce soir, je vous informe juste que j'ai commis une nouvelle vidéo, compilation de vues représentatives de la capitale serbe, pour vous restituer l'ambiance.
Presque tous ces lieux sont situés dans notre voisinage assez proche. Le connaisseur y verra la variété, l'éclectisme, la patine que des siècles d'histoire tourmentée ont appliqués à cette ville de presque 2 millions d'âmes (nombre réel inconnu, car nul ne sait exactement combien de réfugiés sont venus du Kosovo et de l'ancienne fédération yougoslave), et le néophyte y verra la vétusté, l'incohérence et le stalinisme qui ont meurtri cette ville peuplée de pauvres gens hébétés. Les deux ont raison, mais moi je trouve ça agréable (Wikiiiiiii).
Sur les images, vous pourrez remarquer la quantité de transports en commun, on trouve vraiment de tout, et ce n'est pas cher. Je peux dire que c'est même efficace, sauf l'hiver ou les grosses pannes sont fréquentes, m'a-t-on dit. Mais il faut dire que nous sommes situés très prés du centre (la Place de la République), veinards que nous sommes, et ça aide. Dans tous les domaines.
Les 2 universités (philosophie & philologie) sont aussi très proches de notre rue et du centre, pratique.
Anecdotes : On trouve fréquemment ces affichettes "interfon radi". Moi, ça m'a amusé, c'est symbolique de la marche des choses ici, je trouve. Un peu exagéré, évidemment. Et la réunion de bureau installée en pleine rue visible si vous faites gaffe, c'était pendant un déménagement. Mais c'était crédible et surréaliste, j'ai cru un moment à un happening.

La rue Skadarlija (prononcer skadarlia) est une des seules rues ayant conservé un peu le style ottoman (pavés et bois foncé) qui a façonné la ville pendant plusieurs siècles avant le 19e. On y trouve donc beaucoup de bons restaurants typiques (grillades, vieille prune et musiques balkaniques).
C'est le passage obligé du touriste, avec la forteresse Kalemegdan,
la Place de la République et la rue Knez Mihailov, qui relie les deux précédentes.
Kalemegdan, vous verrez plus tard. Cette rue Knez Mihailov, longue et piétonne, est la "promenade-shopping" typique. Beaucoup de marques connues, de grandes librairies, de grands cafés, de galeries, tout est là pour faire envie au quidam moyen. Enfin, nous voici à la Place de la République, avec la statue équestre obligatoire, le théâtre national (grand bâtiment clair en face, avec une affiche "Werther" en cyrillique), le musée d'histoire, des terrasses, et plein de monde. C'est LE point de ralliement par excellence, jusque très tard le soir.
C'est aussi le lieu idéal pour manifester, comme on peut le voir sur la séquence nocturne de fin, avec de grandes banderolles "Stop à la tyrannie", "Radovan Karadzic", ou "Stop NATO". Elles furent enlevées très rapidement, le temps de boir une pinte.
Bon courage pour tout voir.
On va dire que c'est tout, hein ça suffit, non ? Oui, j'ai encore du retard, mais là j...

mercredi 22 octobre 2008

Aller-retour imprévu

Bonjour, lecteur,
c'est le moment d'annoncer que Divna est en ce moment en voyage vers Montpellier, partie hier midi, et elle reviendra ici dimanche midi.
Pourquoi, mais pourquoi donc, en pleine semaine, faire 2x24h de bus + 3h de TGV ?
Business trip ?
Non, préfecture-trip plutôt.
Pavlina, notre locataire à Montpellier nous a prévenus lundi qu'une lettre est arrivée pour inviter Divna à une entrevue à la préfecture de Mtp jeudi 23/10. C'était prévu, ça fait partie du chemin de croix pour obtenir sa carte de résidence pour 10 ans, mais nous avions mis au point les choses, et les personnes en charge là-bas étaient formelles : OK, vous êtes en voyage, donc ça se passera en Décembre. Pas de problèmes, allons.
Non, pas de problème.
Bien sûr, ils sont injoignables par tél.
Donc je m'occupe de tout ici pendant qu'elle s'est précipitée
là-bas
à la vitesse d'un bus de voyage, pour 1 heure de préfecture. Elle va sûrement leur en dire deux mots, d'ailleurs.
Bref, je ne souhaite à personne d'être étranger.

A bientôt !

mardi 21 octobre 2008

Question maison

Bienvenue chez nous !

Comme si vous y étiez, j'ai filmé l'entrée dans notre modeste appartement, et notre humble intérieur. Vous remarquerez le grand nombre de marches à se taper pour un premier étage, grâce à la cour intérieure surbaissée.
Visite de l'appartement
(Le lien n'est pas pratique, mais je n'ai pas trouvé mieux à l'heure actuelle, vu notre connexion)

Mais cette cour intérieure nous protège aussi du bruit de notre rue Cara Dusana (prononcer Tsara Doushana) très bruyante, car très passante.
A noter l'agence touristique de M. Vladimir spécialisée dans la Grèce
, juste avant l'escalier vers l'étage, et l'appartement sous le nôtre, habité par Mme Mahrbulia, une rom turque "typique" et assez amusante.
Nos voisins sont tous sympathiques jusqu'ici, ils nous ont prêté du matériel, donnent des bonbons à Miona, et nous servent du café ou de l'eau-de-vie.

Je n'ai pas le temps d'en dire plus, il faut vite s'occuper des petites.
A plus tard donc.

jeudi 16 octobre 2008

Policija !

Ici, j'ai envie d'écrire quelques milliers de mots sur nos amis les policiers d'ici.

Résidant plus de 3 mois ici, il me faut un titre de séjour, donc des papiers à faire. C'est partout pareil. Et c'est même très proche du système français.
Nous avons donc fait des photos de ma tête, mal rasée et mal coiffée, on a visité 3 bureaux, on a payé deux taxes, rempli des déclarations.
Rien de bien difficile, étant marié à une serbe, tout se passe sans encombres. Mais Divna était surprise qu'ils veuillent une entrevue pour nous poser des questions, et même qu'ils veuillent passer visiter l'appartement. Elle l'a même fait remarquer, arguant que la Serbie n'est pas la France. Mais le brave policier en charge nous a bien expliqué que son bureau croulait de dossiers et que la Serbie attire énormément de monde. J'aimerais le croire.
Un élément à mettre à son crédit, il y avait toujours au moins un chinois dans le même bureau que nous. Ils débarquent, et ça se voit.
La visite à l'appartement (le 15 Oct) fut rapide, rien de répréhensible chez nous. Même Lena a fait des sourires. Elle comprenait sûrement qu'il en allait de notre survie. Elle est intelligente, cette petite.
Et puis la police c'est aussi faire régner l'ordre dans la rue.
Ils sont assez présents en ville, et assez redoutés (sauf peut-être par les grosses cylindrées allemandes, car elles peuvent contenir des gens influents, voire malhonnêtes).
Et si on en voit en groupes casqués à chaque gros carrefour avec des boucliers plexyglass, c'est qu'il y a un match de football, ou qu'il s'est passé quelque chose d'important à propos des sujets sensibles (rappelons-les : le Kosovo et le TPI)
Au moins, on ne voit pas de militaires patrouiller comme en France.
En tout cas, aucune inquiétude dans les rues, je me sens très à l'aise. Même lors des 2 manifestations publiques d'ultra-nationalisme (boouh!) auxquelles j'ai assistées, tout s'est déroulé calmement. Pas de tensions palpables, et pourtant je sais que dans les têtes, les pressions sont bien présentes, le sentiment d'injustice internationale est toujours là, et la vie est dure.
Mais je m'éloigne.
Anecdote 1 : Mirna, la soeur de Divna, arrivait de Norvège le soir du 29. J'ai proposé de faire le taxi, car je suis le seul à posséder une voiture. Nous sommes partis à 3 : Divna, Milan (l'ami de Mirna) et moi. Hélas, à un virage, j'ai hésité entre 2 rues et la réponse de Divna fut un peu longue à venir. Je me retrouvais donc un peu entre 2 voies, et ça n'a pas échappé à un policier en faction au virage. Il m'a fait signe, je me suis garé illico, et il nous a rejoints pour me demander les papiers. Evidemment, je n'avais pas mon passeport sur moi.

Situation plutôt inquietante pour moi, leur réputation est peu flatteuse.
Il demandait donc quelques milliers de dinars, tout en faisant savoir de façon "discrète" qu'il pouvait faire un arrangement pour ne pas nous compliquer les démarches.
Lire : je prends mon bonus et je ferme les yeux sur l'absence du passeport.

Mes 2 compères ont bien parlementé pour m'exonérer, Divna a même tendu 6 dinars, pensant qu'on n'avait pas plus sur nous (heureusement que je n'ai pas parlé des 2000+ dinars dans ma poche, mais je ne pensais pas que c'était pertinent, je comprenais peu de choses). Je nous voyais déjà coffrés pour insulte.
Mais lui, non, il lâchait prise et nous a envoyés vers son collègue -"allez vous arranger avec le patron", sagement assis dans leur voiture. "Patron" n'a presque pas bougé en nous écoutant, il a surtout demandé d'où je venais et enfin, magnanime, il nous a pardonnés. Il avait sûrement le sentiment que je n'avais tué personne.

Je venais de comprendre qu'ils sont très/trop stricts avec les étrangers. A moi d'être plus affûté au volant.
Anecdote 2 : Invités chez un collègue de Divna dans un quartier réputé pour son manque de parkings, je me suis garé sur un trottoir, comme tout le monde. Nous avons payé le stationnement par SMS, ça se fait beaucoup ici. On a payé pour 2h, et nous en sommes restés 3.
La voiture avait un peu changé, un papillon sur le pare-brise, et un essuie-glace avant tordu. On suppose que le policier part du principe que le riche français pourrait payer 3h, et qu'il ajoute une petite note personnelle lorsque celui-ci ne le fait pas. Me voilà averti, là aussi.
Moi je comprends assez bien, tant que ma plaque d'immatriculation "F" ne m'expose pas à un traitement pire que les plaques "SRB".
Aux dernières nouvelles, l'essuie-glace va bien, et je ne paierai sûrement pas les 1550 dinars (env. 20€), car ils ne peuvent pas me retrouver, haha ha !
Mais j'espère bien arrêter là ces anecdotes, souhaitez-moi bonne chance !

Semaine 2 : ça paraît déjà loin

Durant la 2e semaine, nous avons commencé à revoir des connaissances. Des collègues de Divna, et un couple d'amis de la famille (Moca et Zorana) à qui nous avons proposé une dégustation de fromages que nous avons ramenés de France par Kilos. Ce sont des amateurs, et le roquefort a fini en tête, bien sûr. Repas très animé par les conversations politico-sociologiques de Moca & Vukica.
J'ai vu un de ces nouveaux hypermarchés, celui-ci est plus un entrepôt dans lequel on peut se servir & acheter. J'en ai vu de plus beaux depuis.
Mais nous avons aussi cherché quelques meubles, et il a fallu que je m'immerge dans la "serbian way of shopping".
J'y viendrai un peu plus tard, ça vaut la peine.
Nous avons eu quelques visites d'un électricien, et finalement tous nos soucis d'électricité paraissent réglés. Plus de fusibles mieux répartis, de meilleurs fils et on peut enfin tout faire marcher ici. Sympa ce "Glisha", il devrait passer voir Ubisoft.
Quelques rendez-vous aussi avec la police et l'administration, pour me déclarer en long séjour. J'en parlerai à part, si ça vous passionne.
Mirna est revenue de Norvège le soir du 29, cela a agrandi le cercle familial, et elle était bien heureuse de revoir ses 2 nièces. Nous étions aussi bien contents de la revoir, surtout qu'elle avait des cadeaux pour tout le monde. Elle est comme ça, Mirna.
Miona allait à plein temps à la crèche, et ses difficultés à reparler serbe ont commencé à s'estomper. Lena avait moins d'appétit, on n'avait pas besoin de ça, alors qu'elle n'est déjà pas grande. Je tue le suspens, ça s'est arrangé depuis.
Et la grand-mère nous proposait toujours de faire le traiteur (à domicile) pour nous, mais nous déclinions la plupart des invitations, elle a d'autres choses à faire.
Le temps s'est grandement amélioré, enfin du ciel clair.
Bonne occasion de consacrer une partie de mon emploi du temps à filmer. Faire des rushes, capturer des environnements en vue de proposer aux amateurs des montages exposant notre vie ici. Loin de moi la prétention de faire du documentaire, mais c'est une expérience que je voudrais mener.
Pour le moment, je suis en panne à cause de mes relations houleuses avec le Net (billet à venir). En tout cas j'ai de la matière, vous verrez.


lundi 13 octobre 2008

Premiers jours : Rattrapage !

Pour diverses raisons, toutes excellentes, je n'ai rien tapé, ni appelé personne depuis notre arrivée, il y a 3 semaines. Je n'ai même pas encore diffusé l'existence de ce blog.
Me voilà obligé de faire un nouveau message, au moins pour la forme, pour les lecteurs qui vont bientôt débarquer.
Je vais donc résumer nos quelques premiers jours passé en Serbie (Srbija ici).
La 1e semaine (suivant le 20 Sept), nous sommes surtout restés en famille, pour se remettre à l'aise, et nous avons fait quelques achats. Les seules visites étaient celles de la maman de Divna
- sa soeur, Mirna, étant en Norvège jusqu'à la fin Septembre. Elle a fait quelques heures de babysitting, pour son plus grand plaisir, pendant que nous sortions faire des emplettes, par ex.
L'appartement de la maman est seulement à une grosse poignée de minutes du nôtre. Je ne cite plus que la maman, hélas, tout simplement parce que le papa Mida est mort (avc) le 3 Juil dernier. Elle est donc toujours en noir, essaie d'organiser des évènements à la mémoire de son mari, acteur du théâtre national, et elle est amoureuse de ses petites-filles.
Elle ferait n'importe quoi pour aider, mais on ne va pas abuser.

Plus prosaïquement, il faut que je mentionne un court-circuit le soir même de l'arrivée, qui a résolument confirmé nos craintes quant à l'installation électrique vacillante de notre bel appartement. Notre électricien est passé le lendemain, pour finalement changer un fusible & nous conseiller d'en prendre de meilleure qualité.
Je dois aussi dire que le temps fut moisi durant la 1e semaine. Mais rien à faire, on n'est pas là pour se promener. Nous avons aussi mis en route quelques démarches administratives, et commencé à mettre Miona à la crèche, pour l'habituer. Et Lena ? On peut la résumer à quelques activités : dormir, boire du lait, pleurer, saisir
, caca, sourire.
Je stoppe ici, mes souvenirs s'effilochent et je vais dire des conneries.

jeudi 2 octobre 2008

Notre road movie en Serbie

Ce blog part du fait que notre petite famille s'est déplacée pour vivre un moment en Serbie, alors il peut s'ouvrir sur cette courte vidéo qui résume notre passionnant voyage à travers Italie, Slonie, Croatie puis Serbie.


+/- 20 h de route en 1 grosse minute.
De l'asphalte, de la grisaille, de la platitude, c'est bien loin de Little Miss Sunshine, mais j'ai mis de la musique et des enfants pour égayer.
Je regrette parfois que toutes les autoroutes ne soient pas vides, décorées de pots de fleurs et d
e lampadaires décoratifs comme certaines le sont en Corée du Nord, à ce qu'on m'a dit. Ils n'ont pas tort sur tout, voilà, c'est dit.


Création d'un système solaire

Jour 1 de ce nouveau "blog".

Il n'y a rien ?
Au départ, tout est vide, c'est comme ça.
Ensuite, des atomes apparaissent. Certains vont disparaître, d'autres vont continuer leur vie et créeront des choses à des échelles de plus en plus grandes. Après un certain temps, qui sait, ça ressemblera à quelque chose d'intéressant.

En attendant, bienvenue, cher explorateur.