mardi 28 octobre 2008

De la conduite en Serbie

J'ai maintenant passé quelques heures en voiture à Beograd, et je peux me prononcer un peu sur mon ressenti de conducteur. En général, c'est bien mieux que ce que je craignais avant d'arriver.
Je n'ai pas encore eu de grosse frayeur, ni le sentiment de conduire un bateau gonflable au milieu de requins.
Il reste que les gens d'ici n'aiment pas perdre leur temps pour des considérations aussi inutiles que respecter les autres ou attendre son tour. C'est déjà le cas en France, mais eux ont obtenu le grade au-dessus, avec mention. J'ai l'impression persistante que la plupart des conducteurs d'ici ont à faire des trucs super-importants et méga-urgents à longueur de journée qui les habilitent à mépriser les autres. Quelques règles non-écrites mais bien utiles ici :
- Les voies réservées aux bus & taxis ne le sont que pour les trouillards et les vieillards.
- Les rails de tramway sont des voies d'accélération ou de dépassement idéales en cas de bouchon.
- Le feu vert n'attend pas. Hésitation = klaxons
- La voie de droite est une voie de stationnement très bien tolérée
- Le trottoir est aussi un parking
- Le klaxon est le meilleur moyen de dialogue entre conducteurs
- S'annoncer en klaxonnant permet de traverser vite un croisement en ville
- La ceinture (de sécurité) est superflue, voire dangereuse (blague entendue)
Mais il y a aussi des choses mieux pensées (qu'en France)
. Les feux annoncent les changements de couleur, des feux avec compte à rebours, des feux suspendus pour signaler les voies utilisables, beaucoup d'infos bien visibles sur le bitume.
Comme dans toute grande ville, la place de parking est très recherchée, mais plus qu'en France, les panneaux de "stationnement interdit" parfois présents n'ont aucun pouvoir dissuasif. L'observation des fautes tolérées et des choses non permises me permet de dire qu'il y a un grand pragmatisme chez les forces de l'ordre, le moindre mal est préférable au respect des règles qui engorgerait le trafic.
Tout simplement.
A part ça, la débrouille marche à fond, et l'entraide n'est pas une illusion. Pour changer ma batterie récemment déchargée, j'ai eu d'abord l'aide de Nenad, un voisin, puis d'un gentil employé de kiosque qui a sans broncher pris la batterie de sa voiture, l'a branchée dans la mienne juste pour la démarrer, puis a remis l'ancienne pour la charger un minimum en roulant. C'était plus simple que de rapprocher les voitures pour brancher les câbles sur les batteries. Et à mon âge, je suis sûr qu'il sait déjà tout de ce qu'il faut faire pour n'importe quelle panne. Et pas seulement lui, mais tous les humains du coin, contrairement à moi.
Ensuite, Nenad a pris le volant avec moi pour chercher le plus proche magasin de fournitures auto, et coup de bol, nous avons trouvé juste à côté un revendeur Fiat. Tout ça un dimanche matin, le jour des pannes.
Bref, maintenant je me sens bien en voiture. Bien, comme "je n'aime toujours pas conduire, OK, mais je n'ai pas encore accroché de saint protecteur au rétroviseur".
Sur ce, je devrais me bouger, il faut encore que je change mon essuie-glace arrière.

samedi 25 octobre 2008

Des Racines et des Ailes

Ce soir, je vous informe juste que j'ai commis une nouvelle vidéo, compilation de vues représentatives de la capitale serbe, pour vous restituer l'ambiance.
Presque tous ces lieux sont situés dans notre voisinage assez proche. Le connaisseur y verra la variété, l'éclectisme, la patine que des siècles d'histoire tourmentée ont appliqués à cette ville de presque 2 millions d'âmes (nombre réel inconnu, car nul ne sait exactement combien de réfugiés sont venus du Kosovo et de l'ancienne fédération yougoslave), et le néophyte y verra la vétusté, l'incohérence et le stalinisme qui ont meurtri cette ville peuplée de pauvres gens hébétés. Les deux ont raison, mais moi je trouve ça agréable (Wikiiiiiii).
Sur les images, vous pourrez remarquer la quantité de transports en commun, on trouve vraiment de tout, et ce n'est pas cher. Je peux dire que c'est même efficace, sauf l'hiver ou les grosses pannes sont fréquentes, m'a-t-on dit. Mais il faut dire que nous sommes situés très prés du centre (la Place de la République), veinards que nous sommes, et ça aide. Dans tous les domaines.
Les 2 universités (philosophie & philologie) sont aussi très proches de notre rue et du centre, pratique.
Anecdotes : On trouve fréquemment ces affichettes "interfon radi". Moi, ça m'a amusé, c'est symbolique de la marche des choses ici, je trouve. Un peu exagéré, évidemment. Et la réunion de bureau installée en pleine rue visible si vous faites gaffe, c'était pendant un déménagement. Mais c'était crédible et surréaliste, j'ai cru un moment à un happening.

La rue Skadarlija (prononcer skadarlia) est une des seules rues ayant conservé un peu le style ottoman (pavés et bois foncé) qui a façonné la ville pendant plusieurs siècles avant le 19e. On y trouve donc beaucoup de bons restaurants typiques (grillades, vieille prune et musiques balkaniques).
C'est le passage obligé du touriste, avec la forteresse Kalemegdan,
la Place de la République et la rue Knez Mihailov, qui relie les deux précédentes.
Kalemegdan, vous verrez plus tard. Cette rue Knez Mihailov, longue et piétonne, est la "promenade-shopping" typique. Beaucoup de marques connues, de grandes librairies, de grands cafés, de galeries, tout est là pour faire envie au quidam moyen. Enfin, nous voici à la Place de la République, avec la statue équestre obligatoire, le théâtre national (grand bâtiment clair en face, avec une affiche "Werther" en cyrillique), le musée d'histoire, des terrasses, et plein de monde. C'est LE point de ralliement par excellence, jusque très tard le soir.
C'est aussi le lieu idéal pour manifester, comme on peut le voir sur la séquence nocturne de fin, avec de grandes banderolles "Stop à la tyrannie", "Radovan Karadzic", ou "Stop NATO". Elles furent enlevées très rapidement, le temps de boir une pinte.
Bon courage pour tout voir.
On va dire que c'est tout, hein ça suffit, non ? Oui, j'ai encore du retard, mais là j...

mercredi 22 octobre 2008

Aller-retour imprévu

Bonjour, lecteur,
c'est le moment d'annoncer que Divna est en ce moment en voyage vers Montpellier, partie hier midi, et elle reviendra ici dimanche midi.
Pourquoi, mais pourquoi donc, en pleine semaine, faire 2x24h de bus + 3h de TGV ?
Business trip ?
Non, préfecture-trip plutôt.
Pavlina, notre locataire à Montpellier nous a prévenus lundi qu'une lettre est arrivée pour inviter Divna à une entrevue à la préfecture de Mtp jeudi 23/10. C'était prévu, ça fait partie du chemin de croix pour obtenir sa carte de résidence pour 10 ans, mais nous avions mis au point les choses, et les personnes en charge là-bas étaient formelles : OK, vous êtes en voyage, donc ça se passera en Décembre. Pas de problèmes, allons.
Non, pas de problème.
Bien sûr, ils sont injoignables par tél.
Donc je m'occupe de tout ici pendant qu'elle s'est précipitée
là-bas
à la vitesse d'un bus de voyage, pour 1 heure de préfecture. Elle va sûrement leur en dire deux mots, d'ailleurs.
Bref, je ne souhaite à personne d'être étranger.

A bientôt !

mardi 21 octobre 2008

Question maison

Bienvenue chez nous !

Comme si vous y étiez, j'ai filmé l'entrée dans notre modeste appartement, et notre humble intérieur. Vous remarquerez le grand nombre de marches à se taper pour un premier étage, grâce à la cour intérieure surbaissée.
Visite de l'appartement
(Le lien n'est pas pratique, mais je n'ai pas trouvé mieux à l'heure actuelle, vu notre connexion)

Mais cette cour intérieure nous protège aussi du bruit de notre rue Cara Dusana (prononcer Tsara Doushana) très bruyante, car très passante.
A noter l'agence touristique de M. Vladimir spécialisée dans la Grèce
, juste avant l'escalier vers l'étage, et l'appartement sous le nôtre, habité par Mme Mahrbulia, une rom turque "typique" et assez amusante.
Nos voisins sont tous sympathiques jusqu'ici, ils nous ont prêté du matériel, donnent des bonbons à Miona, et nous servent du café ou de l'eau-de-vie.

Je n'ai pas le temps d'en dire plus, il faut vite s'occuper des petites.
A plus tard donc.

jeudi 16 octobre 2008

Policija !

Ici, j'ai envie d'écrire quelques milliers de mots sur nos amis les policiers d'ici.

Résidant plus de 3 mois ici, il me faut un titre de séjour, donc des papiers à faire. C'est partout pareil. Et c'est même très proche du système français.
Nous avons donc fait des photos de ma tête, mal rasée et mal coiffée, on a visité 3 bureaux, on a payé deux taxes, rempli des déclarations.
Rien de bien difficile, étant marié à une serbe, tout se passe sans encombres. Mais Divna était surprise qu'ils veuillent une entrevue pour nous poser des questions, et même qu'ils veuillent passer visiter l'appartement. Elle l'a même fait remarquer, arguant que la Serbie n'est pas la France. Mais le brave policier en charge nous a bien expliqué que son bureau croulait de dossiers et que la Serbie attire énormément de monde. J'aimerais le croire.
Un élément à mettre à son crédit, il y avait toujours au moins un chinois dans le même bureau que nous. Ils débarquent, et ça se voit.
La visite à l'appartement (le 15 Oct) fut rapide, rien de répréhensible chez nous. Même Lena a fait des sourires. Elle comprenait sûrement qu'il en allait de notre survie. Elle est intelligente, cette petite.
Et puis la police c'est aussi faire régner l'ordre dans la rue.
Ils sont assez présents en ville, et assez redoutés (sauf peut-être par les grosses cylindrées allemandes, car elles peuvent contenir des gens influents, voire malhonnêtes).
Et si on en voit en groupes casqués à chaque gros carrefour avec des boucliers plexyglass, c'est qu'il y a un match de football, ou qu'il s'est passé quelque chose d'important à propos des sujets sensibles (rappelons-les : le Kosovo et le TPI)
Au moins, on ne voit pas de militaires patrouiller comme en France.
En tout cas, aucune inquiétude dans les rues, je me sens très à l'aise. Même lors des 2 manifestations publiques d'ultra-nationalisme (boouh!) auxquelles j'ai assistées, tout s'est déroulé calmement. Pas de tensions palpables, et pourtant je sais que dans les têtes, les pressions sont bien présentes, le sentiment d'injustice internationale est toujours là, et la vie est dure.
Mais je m'éloigne.
Anecdote 1 : Mirna, la soeur de Divna, arrivait de Norvège le soir du 29. J'ai proposé de faire le taxi, car je suis le seul à posséder une voiture. Nous sommes partis à 3 : Divna, Milan (l'ami de Mirna) et moi. Hélas, à un virage, j'ai hésité entre 2 rues et la réponse de Divna fut un peu longue à venir. Je me retrouvais donc un peu entre 2 voies, et ça n'a pas échappé à un policier en faction au virage. Il m'a fait signe, je me suis garé illico, et il nous a rejoints pour me demander les papiers. Evidemment, je n'avais pas mon passeport sur moi.

Situation plutôt inquietante pour moi, leur réputation est peu flatteuse.
Il demandait donc quelques milliers de dinars, tout en faisant savoir de façon "discrète" qu'il pouvait faire un arrangement pour ne pas nous compliquer les démarches.
Lire : je prends mon bonus et je ferme les yeux sur l'absence du passeport.

Mes 2 compères ont bien parlementé pour m'exonérer, Divna a même tendu 6 dinars, pensant qu'on n'avait pas plus sur nous (heureusement que je n'ai pas parlé des 2000+ dinars dans ma poche, mais je ne pensais pas que c'était pertinent, je comprenais peu de choses). Je nous voyais déjà coffrés pour insulte.
Mais lui, non, il lâchait prise et nous a envoyés vers son collègue -"allez vous arranger avec le patron", sagement assis dans leur voiture. "Patron" n'a presque pas bougé en nous écoutant, il a surtout demandé d'où je venais et enfin, magnanime, il nous a pardonnés. Il avait sûrement le sentiment que je n'avais tué personne.

Je venais de comprendre qu'ils sont très/trop stricts avec les étrangers. A moi d'être plus affûté au volant.
Anecdote 2 : Invités chez un collègue de Divna dans un quartier réputé pour son manque de parkings, je me suis garé sur un trottoir, comme tout le monde. Nous avons payé le stationnement par SMS, ça se fait beaucoup ici. On a payé pour 2h, et nous en sommes restés 3.
La voiture avait un peu changé, un papillon sur le pare-brise, et un essuie-glace avant tordu. On suppose que le policier part du principe que le riche français pourrait payer 3h, et qu'il ajoute une petite note personnelle lorsque celui-ci ne le fait pas. Me voilà averti, là aussi.
Moi je comprends assez bien, tant que ma plaque d'immatriculation "F" ne m'expose pas à un traitement pire que les plaques "SRB".
Aux dernières nouvelles, l'essuie-glace va bien, et je ne paierai sûrement pas les 1550 dinars (env. 20€), car ils ne peuvent pas me retrouver, haha ha !
Mais j'espère bien arrêter là ces anecdotes, souhaitez-moi bonne chance !

Semaine 2 : ça paraît déjà loin

Durant la 2e semaine, nous avons commencé à revoir des connaissances. Des collègues de Divna, et un couple d'amis de la famille (Moca et Zorana) à qui nous avons proposé une dégustation de fromages que nous avons ramenés de France par Kilos. Ce sont des amateurs, et le roquefort a fini en tête, bien sûr. Repas très animé par les conversations politico-sociologiques de Moca & Vukica.
J'ai vu un de ces nouveaux hypermarchés, celui-ci est plus un entrepôt dans lequel on peut se servir & acheter. J'en ai vu de plus beaux depuis.
Mais nous avons aussi cherché quelques meubles, et il a fallu que je m'immerge dans la "serbian way of shopping".
J'y viendrai un peu plus tard, ça vaut la peine.
Nous avons eu quelques visites d'un électricien, et finalement tous nos soucis d'électricité paraissent réglés. Plus de fusibles mieux répartis, de meilleurs fils et on peut enfin tout faire marcher ici. Sympa ce "Glisha", il devrait passer voir Ubisoft.
Quelques rendez-vous aussi avec la police et l'administration, pour me déclarer en long séjour. J'en parlerai à part, si ça vous passionne.
Mirna est revenue de Norvège le soir du 29, cela a agrandi le cercle familial, et elle était bien heureuse de revoir ses 2 nièces. Nous étions aussi bien contents de la revoir, surtout qu'elle avait des cadeaux pour tout le monde. Elle est comme ça, Mirna.
Miona allait à plein temps à la crèche, et ses difficultés à reparler serbe ont commencé à s'estomper. Lena avait moins d'appétit, on n'avait pas besoin de ça, alors qu'elle n'est déjà pas grande. Je tue le suspens, ça s'est arrangé depuis.
Et la grand-mère nous proposait toujours de faire le traiteur (à domicile) pour nous, mais nous déclinions la plupart des invitations, elle a d'autres choses à faire.
Le temps s'est grandement amélioré, enfin du ciel clair.
Bonne occasion de consacrer une partie de mon emploi du temps à filmer. Faire des rushes, capturer des environnements en vue de proposer aux amateurs des montages exposant notre vie ici. Loin de moi la prétention de faire du documentaire, mais c'est une expérience que je voudrais mener.
Pour le moment, je suis en panne à cause de mes relations houleuses avec le Net (billet à venir). En tout cas j'ai de la matière, vous verrez.


lundi 13 octobre 2008

Premiers jours : Rattrapage !

Pour diverses raisons, toutes excellentes, je n'ai rien tapé, ni appelé personne depuis notre arrivée, il y a 3 semaines. Je n'ai même pas encore diffusé l'existence de ce blog.
Me voilà obligé de faire un nouveau message, au moins pour la forme, pour les lecteurs qui vont bientôt débarquer.
Je vais donc résumer nos quelques premiers jours passé en Serbie (Srbija ici).
La 1e semaine (suivant le 20 Sept), nous sommes surtout restés en famille, pour se remettre à l'aise, et nous avons fait quelques achats. Les seules visites étaient celles de la maman de Divna
- sa soeur, Mirna, étant en Norvège jusqu'à la fin Septembre. Elle a fait quelques heures de babysitting, pour son plus grand plaisir, pendant que nous sortions faire des emplettes, par ex.
L'appartement de la maman est seulement à une grosse poignée de minutes du nôtre. Je ne cite plus que la maman, hélas, tout simplement parce que le papa Mida est mort (avc) le 3 Juil dernier. Elle est donc toujours en noir, essaie d'organiser des évènements à la mémoire de son mari, acteur du théâtre national, et elle est amoureuse de ses petites-filles.
Elle ferait n'importe quoi pour aider, mais on ne va pas abuser.

Plus prosaïquement, il faut que je mentionne un court-circuit le soir même de l'arrivée, qui a résolument confirmé nos craintes quant à l'installation électrique vacillante de notre bel appartement. Notre électricien est passé le lendemain, pour finalement changer un fusible & nous conseiller d'en prendre de meilleure qualité.
Je dois aussi dire que le temps fut moisi durant la 1e semaine. Mais rien à faire, on n'est pas là pour se promener. Nous avons aussi mis en route quelques démarches administratives, et commencé à mettre Miona à la crèche, pour l'habituer. Et Lena ? On peut la résumer à quelques activités : dormir, boire du lait, pleurer, saisir
, caca, sourire.
Je stoppe ici, mes souvenirs s'effilochent et je vais dire des conneries.

jeudi 2 octobre 2008

Notre road movie en Serbie

Ce blog part du fait que notre petite famille s'est déplacée pour vivre un moment en Serbie, alors il peut s'ouvrir sur cette courte vidéo qui résume notre passionnant voyage à travers Italie, Slonie, Croatie puis Serbie.


+/- 20 h de route en 1 grosse minute.
De l'asphalte, de la grisaille, de la platitude, c'est bien loin de Little Miss Sunshine, mais j'ai mis de la musique et des enfants pour égayer.
Je regrette parfois que toutes les autoroutes ne soient pas vides, décorées de pots de fleurs et d
e lampadaires décoratifs comme certaines le sont en Corée du Nord, à ce qu'on m'a dit. Ils n'ont pas tort sur tout, voilà, c'est dit.


Création d'un système solaire

Jour 1 de ce nouveau "blog".

Il n'y a rien ?
Au départ, tout est vide, c'est comme ça.
Ensuite, des atomes apparaissent. Certains vont disparaître, d'autres vont continuer leur vie et créeront des choses à des échelles de plus en plus grandes. Après un certain temps, qui sait, ça ressemblera à quelque chose d'intéressant.

En attendant, bienvenue, cher explorateur.