jeudi 27 novembre 2008

Neige & moisissure

Salut tous,
de la neige est tombée il y a quelques jours, lundi dernier il me semble -ma mémoire n'est plus si bonne. Super ! de la neige ! Pas beaucoup, au total, et il en reste juste un peu de-ci, de là.
Mais avant la neige, nous avons eu de la pluie toute l'après-midi, ce qui a fait dire à Divna, au crépuscule :"Oh regarde les tâches de moisissure au plafond, elles ont grossi, non ?"
Et oui, nous avons depuis fin Septembre 2 tâches dûes à une infiltration d'eau de la toiture, réparties de part et d'autre du mur du salon. Divna et sa famille l'avaient vu venir au moment de l'achat de l'appart, la qualité de rénovation et de l'étanchéité de la toiture-terrasse laissant à désirer. Elles ont obtenu une garantie d'un an de la proprio qu'on va peut-être faire jouer.
Donc, elles (les tâches, pas Divna & sa famille) avaient grossi et étaient devenues vertes, avec une pluie qui ne s'arrétait pas. Ni une ni deux, il fallait trouver une parade d'urgence à cette vilaine infiltration. Celle que j'ai trouvée était de placer notre parapluie du mieux que je pouvais à l'angle suspect de la toiture-terrasse.
A l'aide d'une corde, je l'ai arrimé à un poteau, craignant qu'un peu de vent le fasse basculer dans la cour intérieure. Et j'ai parachevé mon oeuvre en couvrant les fissures dans l'étanchéité les plus moussues, grâce à quelques carreaux & une planche trouvée là-haut.
J'étais satisfait et frigorifié, mais il fallait tenter quelque chose.
Et la neige est arrivée un peu plus tard dans la soirée, par surprise. Alors il a bien fallu que je monte débarrasser le parapluie des Kgs de neige déjà tombés, avant de nous coucher. Et au matin, le parapluie était suspendu au-dessus de notre mur, juste maintenu par la corde. Ouf !
Je ne sais même pas si ça a servi à grand-chose, car de toute façon le mal était fait.
Si un génie ici a une autre idée de couverture, je prends. Maintenant on le sait, il y a de gros travaux à prévoir pour plus tard. En attendant, on va se faire une réunion de crise samedi pour trouver une solution efficace à court terme.
Et il paraît qu'il va pleuvoir demain...

dimanche 23 novembre 2008

Bon anniversaire Divna !

Le 21 Novembre, avant-hier, c'était l'anniversaire de Divna !

Et comme si vieillir d'un an n'était pas assez de douleur, elle a du subir le pire des châtiments :


SHOPPING !

Accompagnée de son coach relooking, la célèbre Mirna S., elle a dû entrer dans des boutiques branchées, faire le tour des présentoirs, poser des questions à des vendeuses, répondre à des vendeurs insistants, essuyer des propositions d'achats dispendieux, voir des choses de goût atroce, et même essayer des vêtements. Et si malgré ses protestations, elle a quand même acheté quelques choses, elle a réussi à éviter le salon de coiffure !

L'année prochaine elle aura fui très loin à l'approche de cette date.
A pluche !

lundi 17 novembre 2008

Le shopping à la serbe

L'actualité est calme pour nous, alors il y a de nouveaux messages, vous l'avez remarqué.
Et je continue, même si tout le monde s'est lassé.
Cette fois, voici quelques infos sur la vie quotidienne d'ici, en particulier les achats. J'en vois ricaner, mais c'est important, même ici.
Déjà, quelques généralités, je passe en mode guide de voyage. Alors, les commerces sont en général ouverts très tôt, mais peuvent aussi fermer assez tôt. Auparavant, la journée de travail démarrait tôt, sans aucune pause jusqu'en milieu d'après-midi. D'où les repas décalés "à l'espagnole".
Mais les habitudes changent, et ils s'alignent de plus en plus sur la pause de midi, et une fin tardive. Le dimanche est la journée de repos de la majorité.
Attention, comme part
out, un domaine n'est pas touché par ces disparités d'horaires, c'est la restauration, présente partout, tous les jours et à pratiquement toute heure, comme les petits bureaux de change, aussi ouverts 7/7 et 24/24. Pas tellement pour les touristes, mais pour les serbes qui veulent épargner ou qui sont payés en devises étrangères, ou bien qui veulent effectuer certains gros achats, très souvent en €.
Beaucoup d'épiceries aussi, équivalentes de l'"arabe du coin", très pratiques.
Le commerce ici est avant tout de proximité. Les gens n'achètent pas tant que ça, utilisent les transports en commun (peu ont une voiture), et ils sont un peu moins pressés par les horaires que nous.
Cela signifie que les commerces sont assez petits (pas facile de construire grand intra muros), et situés un peu partout en ville. Et de fait, la petitesse des échoppes diminue le choix des articles disponibles, et c'est la principale difficulté pour l'occidental. Déjà, il faut bien cibler son besoin, car les magasins sont souvent dédiés à un type de marchandises, et les plus généralistes proposent peu de choix. Pas facile de se décider pour un modèle de halogène quand on en a vu 6 pas convaincants en se tapant 3 magasins différents séparés par 15 min. de transport. Je comprends qu'on finisse par prendre le moins moche sans se prendre la tête, ce que fait généralement Divna, mais c'est dur pour moi, pauvre Olivier.
Une autre contrainte de Belgrade est qu'il y a peu de parkings, c'est aussi vrai pour les magasins, donc les véhicules des clients sont souvent garés en double file.
De toute façon, la meilleure façon de shopper ici, est d'avoir un grand réseau social. Quelqu'un saura forcément indiquer le meilleur endroit pour chaque besoin, les horaires, le parking. Donc, la meilleure chose à faire avant tout déplacement acheteur, est de se renseigner.
On peut se dire que c'est naze, mais je pense que c'est similaire à toutes les vieilles capitales européennes, et à la France d'avant la grande distribution, celle de "avant-c'était-mieux".
Moi, je m'y fais, c'est pas compliqué.
Mais il y a aussi des marchés où l'on trouve vraiment de tout, et pas seulement l'alimentation fraîche. Et quelques grandes surfaces sont récemment apparues, certaines du type hard discount (Metro), et d'autres carrément chicos, ça fait bien, pour un serbe, d'aller dans un de ces grands supermarchés.
Comme dit Divna, nous on en revient, eux ils y arrivent.
Et on peut aussi trouver des "boutiques chinoises", des sortes de fourre-tout remplis de produits d'importation chinoise, pas chers et de qualité douteuse. La communauté chinoise est en effet arrivée en masse depuis le milieu des 90's, et elle a d'ailleurs implanté un petit Chinatown en banlieue, 2 bâtiments simulant Hong-Kong en miniature. En ce qui nous concerne, nous avons un grand marché, plusieurs épiceries, un supermarché, une poste, des banques, presque tout à portée de mains.
Pour les paiements, les cartes bleues marchent à peu près partout
maintenant, pas de soucis. Et comme les banques ont poussé comme des champignons depuis le début 2000 (c'est incroyable), on trouve aussi plein de distributeurs automatiques.

D'ailleurs je vous laisse, on doit acheter
des chaises de cuisine & un porte-manteaux pour les petites.

dimanche 16 novembre 2008

Et la fin Octobre, alors ?

Allez, on va passer rapidement sur ces 2 semaines.
Rien d'exceptionnel de toute façon : des opérations administratives, assez de travail pour Divna, des sorties en famille ou entre amis, les enfants.
Sauf que... en s'approchant du 31/10, une chose se faisait de plus en plus pressante. Le département de Lettres Classiques d'ici avait organisé un colloque international sur le thème du "Drame Antique" le 31/10 et le 01/11. Et comme Divna a réussi à y faire venir Mlle Noël, sa professeur de thèse de Montpellier, pour 2 interventions publiques, et son ami, nous nous sommes mis en tête de leur organiser leur séjour d'une semaine. Hormis ça, Divna avait sa propre intervention à préparer, mais également une certaine participation au travail de Mlle Noël, plus sa traduction intégrale en Serbe pour le public !
Alors nous avons abandonné nos petites la dernière semaine chez la grand-mère et la tante, car il est impossible pour Divna de travailler correctement avec une présence enfantine avide d'attention.
C'est souvent proche d'un travail de moine, il faut le savoir.
Et elle a travaillé d'arrache-pied 2 jours, et le couple de profs français est arrivé, et le colloque a débuté. Et tout s'est très bien passé. Pourtant, curieusement, Mlle Noël se stressait autant que Divna, malgré sa plus grande expérience, et en fait les deux se sont senties assez proches dans l'appréhension de leur intervention.
Mais elles ont été plébiscitées, malgré des sujets ardus.
Pour ma part, je me rendais utile en assurant la couverture photographique de l'événement.
Les autres sujets abordés étaient variés, souvent intéressants, et les autres intervenants se sont révélés assez sympathiques pour que des intentions de collaborations futures se tissent lors de conversations multilingues animées.
Les collègues de Divna étaient également ravis de l'expérience, et l'atmosphère s'est détendue très vite, ce qui n'est pas acquis avec ces gens-là.
Ca faisait vraiment plaisir de balader ce couple d'universitaires toujours enthousiastes, et ils en ont bavé.
Nous avons visité les coins touristiques, ingurgité quelques kilos de grillades, fait un tour à Novi Sad (en Voïvodine, au Nord), torché 2 superbes monastères, beaucoup discuté, plaisanté.
Et du coup, Mlle Noël se devait d'aborder le sujet qui fâche : la thèse de Divna, à finir pour l'année prochaine. Elle a du pain sur la planche, on n'est pas près de revoir nos fillettes.

Mais je plaisante!, car on les a retrouvées peu de temps après le départ des invités, avec grand plaisir. Surtout qu'elles avaient eu des cadeaux de Mlle Noël.
Tout le monde a eu besoin de repos après ça, mais ils ont tous envie de recommencer, je crois.

PS : L'intervention de Divna a été enregistrée, et elle sera diffusée sur une radio serbe mardi 19/11. Au cas où, hihi...

12 Octobre : train-train pas quotidien

Hello!
Puisque je n'ai absolument pas eu la possibilité de faire de l'actualité au-jour-le-jour, je me retrouve à faire un texte qui va encore parler du mois précédent. Toujours pareil.
En fait, je me rends compte qu'un Blog, c'est surtout un moyen supplémentaire d'avoir des regrets.
Le 12 Octobre, nous avons fait un voyage touristique intra-Serbie. Une journée à Sremski Karlovci, dans le nord, vers la Hongrie. La ville est charmante, mais ce qui fait la valeur du voyage, c'est aussi le moyen de transport. Si on tombe bien, et c'était notre cas, on a droit à un train à vapeur, un vrai.
La ligne s'appelle "Romantika", et ce train roule un week-end sur deux.
C'est une expérience intéressante, qui fleure bon l'amusement enfantin.

Déjà, la vision de la locomotive avant le départ est assez grisante. Elle est exactement "comme avant", très bien entretenue, bielles luisantes, la cabine avec toutes les commandes, hum, primitives, et la gueule de la chaufferie, la vapeur sortant d'un peu partout, l'énorme tas de charbon dans le wagonnet suivant la motrice, les mécanos format Jean Gabin en bleu de travail d'époque, ça a de la gueule. On est bien content d'être sur le quai, attendant le sifflet. C'est gamin, mais on ne connaît ça que par les maquettes et les films.
D'ailleurs un paquet de photographes et d'admirateurs sont présents, juste pour voir le départ.
Pas beaucoup de confort, tout l'intérieur est en bois pour la seconde classe, mais les sensibles peuvent aller en première.
Le départ donné, ça bouge, ça fait du bruit de partout, mais ce n'est pas un tortillard, c'est une loco puissante, et ça va assez vite à plein régime. En tout cas c'est grisant.
3 choses m'ont particulièrement étonné : le plaisir de se poster sur les plate-formes entre wagons à l'air libre, l'odeur de la fumée de charbon et surtout les escarbilles qui volent un peu partout. Je ne réalisais pas le danger de la chose, mais mon pull-over en laine a depuis quelques trous. C'était périlleux les voyages, avant.
Ensuite, la petite ville de Sremski Karlovci nous a accueillis pour la journée. Ambiance plus tranquille qu'à Belgrade, la taille y est pour quelque chose, mais les mentalités aussi. Les habitants de cette région, la Voïvodine, sont réputés pour leur flegme. L'architecture rappelle plus les fioritures de l'empire austro-hongrois.
Je conseille le vieux lycée historique, toujours en fonction, mais visitable les jours non-ouvrables. Les intérieurs sont très colorés, parcourus de motifs, bref c'est assez chargé, mais de bon goût.
Nous avons ensuite délicatement dévoré de bonnes viandes, tripes et poissons grillés sur la place du village, avant d'aller se promener au bord du Danube. L'endroit est joli, si l'on occulte un complexe hôtelier que je qualifierais de pharaonesque.
L'hôtel n'est pas si moche en fait, puisqu'inspiré d'un châlet savoyard (voyez vous-mêmes), mais au bord du Danube, à l'arrière et sur des centaines de mètres, ils ont construit une sorte de grand embarcadère à étages -imaginez une base de sous-marins extérieure- toute en béton de moyenne qualité. Ses promoteurs doivent y voir une promenade romantique, mais le béton armé, c'est pas sexy. Je ne mentionne pas quelques bas-reliefs "ammonites et coquillages" qui seraient kitsch si le béton était coloré.
Juste à côté, heureusement, une paillotte qui accueille les nombreux pêcheurs du coin et une grande terrasse offrent un peu plus d'authenticité et de calme. Il faut dire que l'hôtel accueillait un mariage.
Et enfin, nous avons fait un tour en bateau en compagnie d'un best-of de Bob Marley, pour clôre cette très belle journée hors de Belgrade.
Au revoir !

mardi 11 novembre 2008

Fallait pas rêver ! (la crise)

Bien peu de rapport avec la Serbie dans ce texte, mais y'a pas que la Serbie dans la vie.
Et puis on est citoyens du monde, non ? Moi, oui.
Déjà plus d'un mois que les premiers signes d'explosion/implosion du système financier ont atterri en tête des préoccupations des banquiers de finance, puis des politiciens, puis des media, puis des gens "moyens". Du moins, c'est ainsi que je vois la chronologie des évènements.
Moi en tout cas, je me range dans la dernière catégorie, les moyens, également appelés victimes. Et les premières dégringolades de banques me donnèrent des frissons.
Les frissons de celui qui pensait avoir eu raison, alors que la réalité rattrapait enfin les folies spéculatrices et l'argent facile, puis l'espoir fou d'une bonne prise de conscience, un peu les mêmes sensations ressenties à la vue du final de "Fight Club", voire à la chute des Twin Towers ou à l'écoute du dernier Noir Désir, héhé.
En effet, je suis socialiste, au sens où je considère qu'une société ne se bâtit pas sur une somme d'égoïsmes. Je ne suis pas non plus pour le nivellement et l'effacement de l'individu, donc pas vraiment communiste. Mais l'époque donne bien envie de le devenir, juste par réaction.
Je plaide donc pour une solution au milieu, en tout cas pas dans les extrémismes (religieux, philosophiques ou économiques).
Alors je me méfie donc depuis toujours de l'économie dite "de marché", pour quelques raisons propres et beaucoup, beaucoup d'effets pervers. Je pourrais citer pèle-mèle l'encouragement au manque de scrupules, l'uniformisation des idées et des goûts, l'irresponsabilisation, la liberté de faire aussi des conneries, la recherche de la facilité et de la vitesse menant à l'impatience et au manque de réflexion, la valorisation délirante de valeurs artificielles (star-system & peopeulisation délirants), etc, etc...
Alors voilà : il y a de cela des années, portés par l'idée que : (spéculation + crédit) x croissance = argent², des dirigeants et des génies de la finance ont imaginé qu'on pouvait sûrement accélérer les choses, pour que ça soit plus passionnant et plus fructifiant.
Ils ont inventé des mécanismes opaques pour le reste du monde, qui leur permettraient de gagner encore plus, même en l'absence de vrai argent en amont. Pourtant ces gens n'avaient pas de quoi se plaindre, mais la nature humaine, laissée à elle-même, en veut toujours plus. Et comme la justice des crimes financiers est bien plus magnanime que celle des crimes de sang, pourquoi s'en priveraient-ils ?

Mais ces modifications importantes dans le moteur économique n'étaient pas innocentes. La belle machine allait forcément faire faire des embardées et manquer de carburant, ils ont bien dû y penser. Mais j'imagine qu'ils se disaient en pouffant "Après moi, le déluge. Moi je suis trop smart, et je serai bien à l'abri quand ça va tomber". Je ne pense vraiment pas qu'ils ont fait tout ceci pour aider plus de pauvres gens en difficulté. En tout cas, ce n'est pas aider quelqu'un que le faire vivre dans l'illusion.
Les subprimes sont une partie de l'illusion, mais vu les sommes injectées actuellement, je suis certain qu'un paquet d'autres "produits financiers" et autres spéculations ont fait des bulles.
Ca a bien marché, presque tout le monde est entré dans le bolide, sans être au courant des bricolages internes. Comme souvent, le manuel est trop compliqué. Et maintenant, tout le monde se rend compte qu'on arrive à la panne, que les mécanos de génie sont absents, et qu'il va faloir tous pédaler.
Pour ma part, je suis bien content de n'avoir jamais compté sur des placements financiers ou immobiliers, malgré les sirènes des conseillers financiers. Mon côté terrien/terroir, sans doute, qui me fait regarder de travers l'argent sans travail personnel. Et je me remémore souvent un employé de banque, croisé dans une soirée, me disant combien il adooore placer et spéculer sur les actions. Tout dans son attitude me faisait penser qu'il s'amuse beaucoup, et je suis sûr que c'est une des mauvaises tentations du système "la-finance-est-tout", ça excite comme au casino. Il a sûrement eu quelques sueurs froides et perdu de l'argent.
Mais aujourd'hui, même les non-joueurs ont perdu un peu. J'espère seulement que ceux qui ont beaucoup gagné sur leur tour de prestidigitation vont être pressés de rendre autant, si la justice fait son boulot, car je crois qu'on peut parler d'arnaque généralisée. Je vois bien l'ampleur de la tâche, peu de moyens VS les pouvoirs et l'ingéniosité des "coupables", mais ça serait la meilleure chose pour le "système".
J'ai d'ailleurs lu que les meilleurs d'entre eux ont déjà quitté depuis longtemps les banques d'investissement avec pertes & fracas, pour rejoindre les fonds spéculatifs, entre autres.
Haaaa ! Si tout cet argent (2000 milliards selon de récentes estimations anglaises) avait été utilisé pour équilibrer un peu plus le monde en aides ou en investissements sur de l'infrastructure, on aurait avancé un peu plus dans la bonne direction. * Soupir * Mais ce n'était pas assez égoïste, ça ne motivait personne.

J'arrête ici, pourtant il y aurait encore beaucoup à dire. Mais ça fait du bien.

* Mercis à Arrêts sur Images et d'autres sites, allez donc les voir, ils sont mieux informés que moi.
Arrêt Sur Images
L'Econoclaste
LaPompeAPhynance
L'EHESS

* Spécial merci aussi au colonel Ker avec lequel j'ai pu pour la 1e fois au cours d'une
mémorable discussion mettre en forme sous forme de paroles mon flot d'idées et de concepts sur l'économie et la bonne gouvernance du monde.
* Merci aussi et "bon courage" à Nicolas Sarkozy qui essaie en ce moment un nouveau costume. Il ne lui va pas bien, mais la mode a brutalement changé, et il aime les modes

dimanche 2 novembre 2008

Titre (de séjour)

Mes démarches pour obtenir un visa long séjour ont abouti mercredi dernier.
Vous savez que je suis pour l'égalité des sexes, alors par solidarité avec Divna, j'ai voulu moi aussi me compliquer les choses.
En fait, on nous a dit auparavant que ce titre de séjour long m'obligerait aussi à obtenir des droits d'entrée/sortie de Serbie. Un peu étonné de réaliser que ma nouvelle situation allait compliquer les choses par rapport à un séjour court, j'av
ais en tête de leur faire la remarque pour obtenir de bonnes raisons, ou même une rétractation avec excuses. J'apprécie toujours quand les choses trouvent une explication.
J'étais donc convoqué le 30/10 pour "quelque chose". Le matin, elle me prend mon passeport, et m'apprend qu'il faut revenir l'après-midi pour le récupérer avec le titre de séjour. J'étais un peu mécontent de devoir revenir le jour même, ce n'est pas à côté de chez nous, et ça m'a renforcé dans mon idée de ne pas me laisser faire.
Cet après-midi, mon passeport avec un pauvre tampon supplémentaire en main, j'ai donc osé poser ma question naïve : "pourquoi c'est moins bien, avec ce titre ?"
Comme sa réponse ressemblait déjà à "Mais qu'est-ce-qu'il veut, lui ? C'est comme ça et on n'en parle plus !", j'ai osé dire, l'air un peu gêné, que le système me semblait un peu "stupide" (gloupo en serbe).
Et là, c'est comme si j'avais insulté cette pauvre employée, Moi, l'être supérieur occidental donneur de leçons. Bêtement, j'attendais une remarque compatissante, un sourire blasé, je ne pensais pas qu'elle avait elle-même imaginé, écrit et patiemment construit tout ce magnifique système d'accueil de l'étranger, que je venais juste de rouler dans la boue.
Enorme rateau dans ma face, je n'ai rien obtenu, seulement les mêmes infos qu'avant,
le mépris de la bureaucrate en plus. Je suppose donc qu'elle a depuis fait de nouvelles lois, durci le système, que je suis black-listé, et condamné à résider sur le sol serbe jusqu'à l'intégration dans l'espace Schenghen.
On verra fin Décembre.