jeudi 12 mars 2009

La montagne serbe

Nous étions donc seuls pendant 3 jours à Divcibare. Pas très loin de Belgrade, mais tellement différent.

On a laissé les 2 petites le mercredi soir pour démarrer tôt le jeudi matin, et nous sommes partis vers 9h pour 3h de bus.
Le bus s'arrête souvent, ce qui explique les 3h de voyage. On a vu du pays, comme la ville de Valjevo, apparemment assez prospère, au pied des Alpes Dinariques, notre destination.
Et zéro neige sur le trajet, tout a fondu très vite, tant pis.

Mais à
20 min de l'arrivée, il y en avait partout. C'est parfait, ce microclimat qui conserve la neige et détermine les bonnes stations de ski.
L'hôtel Maljen (le nom de la montagne), nous étions prévenus, n'est pas affriolant. Construit il y a quelques décades, entretenu comme il faut, mais à mon avis ils pourraient afficher avec fierté sur l'entrée :
"Authentique. TOUT le mobilier et la décoration sont garantis d'origine"
Dommage que l'ensemble ait manqué de charme dès le départ.
Vous pouvez admirer l'entrée dans la galerie Picasa dédiée à ces vacances, c'est la dernière photo.
Pas de surprise, l'intérieur est à l'avenant.
L'hôtel appartient à une fortune du coin, qui en a construit d'autres dans la région. Dont un juste à côté, beaucoup plus joli et bien plus cher. A première vue, il investit sans compter sur le deuxième, laissant le premier survivre. Par exemple, on ne peut payer par carte de crédit dans le nôtre, mais on peut aller faire la transaction dans le deuxième, "de la part de la réceptionniste".
En fait, du moins je l'ai compris comme ça, la fonction première de notre pauvre hôtel Maljen, c'est d'accueillir les enfants en classes de neige. Pour eux, pas besoin de lounge bar design, un truc qui tient debout suffit. En fait, nous étions plutôt contents de notre choix, car un hôtel peuplé d'enfants (si ce ne sont pas des paires de jumelles brunes en robe bleue pastel), c'est quand même BEAUCOUP plus vivant.
C'est bruyant, ça bouge sans arrêt, ça rappelle Miona, et au final ça fait plaisir à entendre. Et puis le bruit s'arrête assez tôt le soir. Chapeau au mobilier qui résiste à ces tornades enfantines, on comprend son état.
Le personnel est assez hétéroclite, il y a du sympa et du moins sympa, de l'autiste et du j'm'enbranle. Par exemple, les cuisiniers sont à mettre dans la dernière catégorie.

On a pris une demi-pension, et franchement on y mange pour survivre, et non le contraire. Niveau cantine scolaire des années 70, quand on découvrait la bouffe industrielle et réchauffée, avant qu'on n'en revienne. Il y a pourtant une carte bien achalandée, mais les plats qui ne sont pas en sachet ne sont pas disponibles. Divna a même failli sauter un repas, c'est dire. Elle n'a pas tari d'insultes à leur égard, et elle en a encore en réserve, c'est juste con pour vous qu'elle n'écrive pas dans ce blog.
On ne payait pas cher, env. 35€ pour nous deux, mais c'était encore trop selon Divna.

Nous avons beaucoup marché, l'environnement motive.
Les 2 premiers jours le climat était clément, les 30 cm de neige encore présente fondaient rapidement, mais la nuit de vendredi a fait revenir la neige à toute vitesse. Neige tout le samedi, tout était transformé, le bonheur.
Nous avons fait toutes les randonnées proposées, rien de difficile, mais c'était très agréable et varié.
Le village de Divcibare est minime, plutôt un hameau, avec des maisons et propriétés éparpillées un peu partout sans urbanisme concerté.
Il y a quelques commerces, de la restauration, une église, des locations de matos de ski.
On a trouvé un bien bon resto pour un énorme repas typique et savoureux, ça nous a fait du bien.

On a aussi bouffé plein de télé décérébrée, chaque soir. Seulement 3 chaînes disponibles, mais ça nous a suffi pour passer le temps. Ainsi, nous avons vu la même soirée les éliminatoires serbes pour l'Eurovision et ceux de La Nouvelle Star !
Il fallait zapper entre les deux, et j'ai eu l'impression que les prestations des nouvelles stars serbes sont d'un meilleur niveau que celles des françaises. Par contre, je ne donne pas les Serbes gagnants pour l'Eurovision.

Une vraie surprise, nous avons même croisé et salué une célébrité serbe, voire internationale, l'acteur Miki Manojlovic (il est francophone). S
on chien a fait peur à Divna, et il possède un beau chalet presque noir près de l'hôtel.
Lui ne m'a pas reconnu, hélas.

On est écolos ou on ne l'est pas : Divna était encore plus irritée que moi par les déchets rencontrés un peu partout (rien de catastrophique), et au sommet d'une randonnée, nous nous sommes mis à ramasser les bouteilles laissées par tous ces jeunes amoureux de la nature. On a bien ratissé, et on a tout laissé en tas sur place, faute de trouver un sac sur place. Aux suivants !

Pour finir, merci à toute l'équipe, les cuistots, Miki, le pompiste désagréable, la réceptionniste qui ne sait rien, le serveur sympa et l'autre incompréhensible, pour ces belles vacances, et surtout à tous ces enfants !

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